Dans plus de 56% des cas, l’entrée dans la résidence principale a consisté pour les malfaiteurs à forcer ou tenter de forcer une porte sans autre tentative ailleurs (sources INSEE et ONDRP sur les cambriolages et tentatives de cambriolages).
Ce chiffre qui regroupe à la fois maisons et appartements, mériterait d’être affiné en fonction du type d’habitat car, bien évidemment, on ne peut s’introduire dans un appartement comme dans une maison.
Imaginez donc une effraction de la toiture d’un immeuble pour pénétrer dans un appartement (!) ou d’une baie vitrée au 10e étage…
A moins d’être Alain Robert… pas de salut !
Cela signifie simplement que les appartements sont sur-représentés dans cette statistique, car ils n’offrent que peu ou pas d’autre moyen de s’y introduire, contrairement aux maisons.
Quoiqu’il en soit l’intérêt majeur des cambrioleurs pour cette ouverture emblématique, mérite que l’on s’y penche un peu.
Mais qu’est-ce qu’une porte ?
Une porte est une ouverture pratiquée dans un mur, permettant d’entrer dans un lieu fermé ou d’en sortir. Elle est, dans le cas d’une habitation « moderne », agrémentée d’un ouvrage mobile qui constitue le dispositif de fermeture du passage pour en bloquer l’accès, moyennant un système de verrouillage. Ce système appelé serrure et qui peut revêtir différentes formes, reste de la plupart d’entre nous assez mal connu.
Voici donc en quelques mots et moyens de les classifier, le B.A.BA pour en savoir plus sur cet organe que vous manipulez quotidiennement sans y prêter attention…
Classement des serrures selon leurs caractéristiques :
- position de la serrure sur la porte
- serrure à mortaiser ou à larder : serrure encastrée dans l’épaisseur du panneau mobile de la porte
- serrure à coffre ou en applique : serrure fixée sur le panneau de la porte, côté intérieur de l’habitation
- nombre de points
- serrure monopoint : seul le pêne mobilisé par la clé s’ancre dans le bâti
- serrure multipoint : la serrure commande plusieurs galets, crochets ou pênes
- type de points (lorsqu’il y en a plusieurs)
- points simples : galets ou champignons, commandés par une manœuvre de relevage de la poignée qui les coince derrière des gâches fixées vissées le bâti
- points d’ancrage ou de fermeture : pênes ou crochets commandés directement par l’utilisation de la serrure, qui les ancre dans une gâche creusée dans le bâti
- technologie (un dessin vaut mieux qu’un long discours !)
- serrure à gorge simple ou à garniture
- serrure à gorges mobiles ou multiples
- serrure à cylindre
- serrure à pompe
Il en existe bien entendu de nombreuses versions et types différents :
Serrures électriques, électromagnétiques, électromécaniques, motorisées, biométriques, antipaniques,…
Mais ne vous y trompez pas, le taux d’effraction de la porte ne signifie nullement
- que c’est forcément par la serrure elle-même que les cambrioleurs forcent votre porte
- que la porte constitue la voie de pénétration la plus facile ni la plus efficace !
En effet, les statistiques précisent que les chances de réussite d’une effraction sont supérieures en s’attaquant à une fenêtre…
Les petits secrets de l’expert…
- une serrure en applique est plus résistante qu’une serrure encastrée !
- une serrure multipoint est plus résistante qu’une monopoint !
- une serrure à points d’ancrage est plus résistante qu’une serrure à points simples !
- une serrure à gorge mobile est plus résistante qu’une serrure à gorge simple !
- une serrure à pompe est plus résistante qu’une serrure à cylindre !
Maintenant débrouillez-vous !
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